SOS, pour le sport !
Le sport « amateur » ou « semi professionnel » est le grand oublié dans la gestion de la crise sanitaire.
Nous sommes conscient que la crise sanitaire est une réalité ; et que nous devons préserver notre système de santé mais….
Depuis des mois, le monde du sport « amateur, semi professionnel » déploie des efforts, s’adapte aux directives qui fluctuent sans cesse et met en application des protocoles sanitaires qui sont continuellement modifiés. Cela a des incidences qui vont être dramatiques si la situation n’évolue pas : non renouvellement de licences à la rentrée 2020-21, essoufflement des bénévoles, des salariés, non reconduction de partenariats, chute des rentrées financières, découragement des licenciés restants et à terme disparition inévitable de nombreuses associations. Le monde sportif est détresse et au bord du gouffre.
Les aides proposées par le Gouvernement concernent les salariés alors que les clubs amateurs sont animés principalement par des bénévoles qui ne sont pas reconnus, excluant ainsi la majorité des structures des aides possibles. Associations sportives à but non lucratifs, elles dépendent des actions et événements qu’elles organisent pour financer leurs besoins. Le club de football américain de Thonon-les-Bains, les Black Panthers, ne déroge pas à cette règle : bien que considéré comme club « amateur », il fonctionne comme un club professionnel (trois salariés entre autre) avec un équilibre financier à respecter (600 000 euro de budget). Avec une saison 2020 arrêtée en mars après seulement trois matchs et une saison 2021 dans le flou, les pertes sont abyssales.
Il est indispensable d’avoir de la visibilité pour fixer des projets et des actions car depuis mars les clubs travaillent « à vue ». Les conséquences de la pandémie seront considérables et tout le tissu associatif sportif est en très grand danger. Il y a un mélange des genres entre le sport professionnel et le sport amateur, car on pense que le sport « civil » n’est pas impacté alors que c’est tout le contraire car il concerne la grande majorité des français.
Il n’y a aucun message clair des autorités gouvernementales, surtout pour le sport dit « de contact » dont fait partie le football américain. Beaucoup d’annulation et d’interdiction de pratiquer sont également le fait d’une application excessive et injustifiés des mesures sanitaires par leurs représentants locaux.
Suite aux dernières annonces, les entraînements des jeunes et des senior sont repris mais sans contact : révision des stratégies de jeux, préparation physique sont au programme depuis deux semaines en prévision des championnats censés commencer en janvier. Depuis août, les entraîneurs ont dû s’adapter et jongler avec les incessants changements de protocoles pour gérer les entraînements que cela soit sur le terrain ou au domicile lors du confinement : faire travailler individuellement les licenciés, garder leurs motivation intactes mais également conserver leur cohésion d’équipe collective.
Si le sport professionnel a repris, dans le respect des mesures barrières, le sport amateur en est tout aussi capable mais il ne peut reprendre. Pourquoi le maintien de cette interdiction ? elle est ressentie, par les pratiquants et les dirigeants, comme une injustice, une différence de traitement flagrante.
Le monde associatif sportif est mis de côté alors qu’il a un rôle essentiel dans notre société et socialement car ce n’est pas un produit de consommation mais un outil de cohésion qui est primordial et indispensable. La pratique du sport a également des vertus médicales (« Être bien dans son corps pour être bien dans sa tête »), et peut aider les français à résister au stress et à la déprime dus à la crise sanitaire.
Pour les Black Panthers de Thonon
Benoit SIROUET, président
Les maillots seuls forment un SOS ; car pas d’athlètes, pas de compétions, pas de public et aucune visibilité pour notre avenir et celles de nos partenaires.
Merci aux bénévoles mobilisés pour ce SOS et à notre partenaires Alp’In Drone pour les images.