Devenir arbitre … Pascal CARRANO « Il faut essayer, il ne faut pas hésiter… »

[ARBITRES]
Une série de questions a été posée à nos arbitres Black Panthers.
Si vous aussi, vous souhaitez vous lancer dans l’arbitrage, les Black Panthers Thonon recrutent. Que vous soyez débutant ou expérimenté, n’hésitez pas à nous contacter.
La formation est prise en charge par le club.
Le premier à répondre à nos questions est :
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Je suis devenu arbitre quand je devais avoir 32 ans et à l’époque j’étais aux Météores de Fontenay-sous-Bois dans le 94. J’ai arrêté de jouer et ma vue a baissé, mais c’est pratique, car ça permet de laisser le jeu se dérouler sans flaguer chaque action, ce qui endommagerait la qualité de la partie.
Blague à part, j’ai commencé à arbitrer au départ pour dépanner le club, mais j’ai vite apprécié d’être sur le terrain avec des responsabilités précises au sein d’une équipe d’arbitrage.
. ’ é ’ ?
Je me souviens du stress d’avant match et la concentration que cela requiert sur chaque jeu. Je me souviens avoir sifflé alors que l’action devait continuer (le fameux coup de sifflet intempestif) et devoir assumer cela… Pas facile alors que le joueur d’attaque avait fait un fumble (perte de balle) recouvert par la défense.
. – é è ?
Outre le fait d’être concentré, il faut une présence. Tu es là pour que la partie se passe dans les règles, pour que les joueurs puissent jouer et se concentrer sur la partie. Il faut donc être un acteur discret, mais savoir s’affirmer et assumer ses décisions. Si tu es juste là parce qu’on te l’a demandé, autant rester dans la tribune. Il faut aussi pouvoir courir, pas autant qu’un sprinteur, mais au moins plus vite que notre fameux cameraman de la Panthers TV.
. ’- ?
De ne pas regarder le match. Si tu te prends à regarder le match, c’est que tu n’arbitres plus. La concentration est totale, il faut être présent sur chaque jeu et savoir quel est son rôle, sa zone de responsabilité, prendre des décisions et les tenir. Quand tu signales une faute, il faut l’argumenter auprès de l’arbitre principal et être sûr de son propos, il faut être crédible. On fait partie d’une équipe, si tu n’es pas capable d’expliquer ce que tu as vu et pourquoi il y a une faute, alors les autres vont avoir du mal à te faire confiance. C’est comme quand tu joues, si le QB n’a pas confiance en toi, il ne va pas te lancer le ballon, si l’équipe d’arbitrage n’a pas confiance en toi, elle risque de te déjuger et de te secouer à la mi-temps.
. ’- ?
J’ai toujours apprécié le jeu en équipe et quand on arbitre il y a cette émulation entre les arbitres. Sur la dernière rencontre que j’ai arbitré, un Black Panthers vs Flash, j’ai vraiment apprécié les interactions, l’énergie dans l’équipe d’arbitrage. À la fin de la partie, on était satisfait de notre prestation et on a beaucoup échangé, même par email par la suite, sur ce que l’on aurait pu mieux faire.
. é à ?
Il faut essayer, il ne faut pas hésiter, il faut faire comme notre président, prendre le sifflet de bonne foi. Si tu es un ancien joueur cela permet de rester dans le sport, si tu joues cela permet de réellement améliorer ta connaissance de la règle et si tu démarres parce que tu aimes le foot US, cela te permet de découvrir les subtilités de ce sport. Si tu aimes les challenges en équipe, l’arbitrage de foot US est top. La notion d’équipe d’arbitrage est très forte contrairement à d’autres sports. Au foot US, tu fais partie d’une team de 5 à 7 arbitres pour t’entourer et t’accompagner. Viens arbitrer, tu ne pourras qu’aimer !
Merci à Pascal d’avoir joué le jeu de notre interview et bonne saison à lui ainsi qu’à tous les arbitres.