Interview de Benjamin PLU, receveur de passes des Black Panthers, recruté il y a quelques semaines par la Canadian Football League (CFL), il nous parle de son expérience …
Retour sur ton expérience avec BC Lions (CFL) lors du camp de printemps. Retrace-nous ton arrivée sur place.
Je suis arrivé à Vancouver le 13 mai puis nous avons eu une batterie de tests médicaux le lendemain (dentiste, ORL, opticien, souplesse, mémoire et visite médicale) afin de contrôler l’état de santé de tous les joueurs. Dans la foulée, nous sommes partis pour le camp d’entraînement à Kamloop qui est à 4h de bus.
Combien de joueurs appelés sur ce camp professionnel de printemps ? Combien sont conservés ?
Lors du camp, nous étions environ 70 joueurs pour 48 places sur le roster. 19 receveurs, la majeure partie sont américains et 9 seront retenus.
Comment ça s’est passé pour toi les premiers jours ?
Les premiers jours se sont bien passés, j’ai été très bien accueilli et tout est allé très vite ; il ne faut pas penser, juste exécuter. Nous avons rentré beaucoup de jeux (70 avant que je quitte le camp) et il fallait s´adapter au système canadien. De plus, on pratiquait 2 fois par jour avec en plus des séances de musculation dans la semaine.
Tu ne feras finalement pas partie de l’effectif officiel cette saison, quel est ton statut actuel avec eux ?
J´ai pratiqué souvent avec la team 2 et j’ai fait une pratique avec le 1er groupe mais cela n´a pas suffi ; des fois il y a d´autres raisons dans la vie qui font que cela ne fonctionne pas. Les pratiques manquées du camp m´ont placé sur la liste des suspendus car cela entrait en conflit avec mon contrat, puisque j’étais considéré comme free agent.
Qu’est-ce qui t’a le plus impressionné ?
Il y a 2 choses qui m’ont impressionné: les infrastructures, l’accès aux soins toute la journée comme les kinés, la piscine, la cryo, les bains chauds qui permettent de rester à son meilleur niveau malgré l’intensité.
Puis le système : il y a vraiment un cahier de jeu impressionnant à apprendre tous les soirs après les meetings.
Qu’est-ce qui t’a le plus déçu ?
Je n’ai pas été déçu, j’en ressors avec une expérience qui améliore mon niveau de jeu.
Un mot, une phrase pour résumer ton expérience ?
On a rien sans rien, il ne faut rien négliger (physique, technique, santé, mental) ; je ne serais jamais arrivé là sans le soutien que j’ai reçu, des organisations, des sponsors, de mes proches, des joueurs français. Sans l’acharnement à l’entraînement. Cela passe par le cadre qui nous entoure.
Vas-tu retenter ta chance chez les pros ?
Je peux être rappelé à tout moment par une organisation, il faut toujours y croire.
Tu es donc libre après cette expérience, vas-tu reprendre du service avec les Black Panthers ?
Je serai présent à la finale, au plus près, sur le terrain.
On image, comme pour toute l’équipe que l’objectif c’est le titre ? Comment abordes-tu ça après plusieurs semaines chez les « pros » ?
Mon objectif est le titre, ce serait un premier pour moi. Mais d’abord, comme toute arrivée ou retour dans une équipe, on doit faire ses preuves, réapprendre le système, trouver la confiance de ses coachs et de ses coéquipiers. Ma semaine va commencer par là. Rien n’est acquis.