Julien CAUDROIT est arrivé au club en 2012 , pour rapidement occuper le poste de management de l’ELITE, un rôle essentiel autour de la communication mais aussi en tant que commentateur pour la PanthersTV et enfin pour intégrer le comité directeur du club en 2015.
Julien va quitter la région pour un retour au Québec (où il a résidé entre 2007 et 2012) ; il va donc s’éloigner du club d’un point de vue pratique mais continuera sa collaboration avec les Black Panthers, au développement desquels il a formidablement contribué depuis son arrivée. Nous lui avons posé quelques questions.
Black Panthers : Julien, ça y est c’est décidé, c’est un retour au Canada, à Montréal exactement. Qu’est-ce qui a motivé tout ceci ?
Julien Caudroit : Oui en effet je repars pour quelques mois qui pourraient devenir bien plus. Il y a au Canada un dynamisme et des opportunités professionnelles que la France ne propose malheureusement plus et qui sont une des raisons de ce retour ; en plus du fait que ma conjointe y a trouvé un emploi.
BP : Depuis ton arrivée au club et ta collaboration avec le président en particulier, quelles sont pour toi les meilleures réussites ?
JC : Question large, tellement il y a de réussites. Bien sûr je commencerais par les titres, car c’est ce qu’on retient en général, et surtout le premier, où nous avions besoin d’effacer la finale précédente. Mais je dirais, en tant que réussite personnelle, le fait d’avoir monté les échelons au sein du club, jusqu’au poste de manager.
Avec le président, j’ai beaucoup appris. J’ai été président d’une association internationale avant mon arrivée aux Blacks, ma façon de gérer correspondait fortement à la sienne, et nous nous sommes toujours naturellement retrouvés dans une vision commune du football américain français.
BP : Arriver en même temps que le premier titre national en ELITE en 2013 ça représente quoi ?
JC : Non justement, je suis arrivé lors de la saison précédente et la finale perdue face aux Spartiates. Mais avec le recul, je pense que chacun dira que c’était un mal nécessaire pour savourer encore plus ce premier titre en 2013. Ce qui pèse aussi dans cette rétrospective, c’est notre stabilité malgré des générations qui se sont remplacées : 4 finales nationales, 2 titres nationaux et 1 titre européen, le tout en 5 saisons ; c’est une réelle fierté pour tout le staff.
BP : Tu n’étais évidemment pas présent à la création des BP en 1987, ceux-ci fêteront leurs 30 ans en 2017 ; comment vois-tu ce que l’on peut appeler une réussite sportive ?
JC : J’avais un an ! Je le rappelle pour donner un coup de vieux à ceux qui en étaient. [Rires !]
Non sérieusement, c’est une réussite sur le long terme, c’est du travail de patience, un professionnalisme qui a permis de construire un club qui est et restera une anomalie dans le paysage footballistique : une ville de 35 000 habitants qui arrive à ce niveau, contre Paris, Lyon, Nice, Nîmes etc.., c’est que « la job a été faite » comme on dit au Québec !
BP : Comment résumer les forces de la structure ? Et quel avenir souhaites-tu aux Black Panthers ?
JC : J’aimerais parler d’une force qui paraît de prime abord moins palpable, qui est celle de vouloir toujours innover dans ce club. Je le dis souvent, dans ce club on est audacieux et innovateurs. Que ce soit notre travail avec la PanthersTV, les émissions du PanthersMag, notre community management, l’invention du « combine » à la française, le recrutement qu’on commence des mois avant les autres et bien d’autres choses encore ; tout ça, ce travail général d’un collectif de personnes bénévoles et employées qui vont dans un seul sens : celui de faciliter le travail de nos joueurs sur le terrain !
La saison s’annonce bien, et j’espère que tout se poursuive avec la dynamique actuelle. J’attends un titre, n’ayons pas peur de nos ambitions !
BP : As-tu des projets particuliers proches du football au Québec ou autres en prévision ?
JC : Rien de bien précis pour le moment, mais je collabore avec des CEGEPs depuis des années, un en particulier, celui de Thetford, qui propose un projet ambitieux à ses joueurs, dont beaucoup de français, et si je peux y amplifier mon engagement, je le ferais assez facilement. Après j’irais sûrement traîner aux matchs des Carabins, là où j’ai appris mon football.
BP : Enfin, quel sera ton meilleur souvenir avec l’équipe ELITE ?
JC : Ça serait un groupe de souvenirs : les compétitions européennes. Que ce soit des victoires ou des défaites, les matchs de coupe d’Europe sont toujours une fête, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Les déplacements sont toujours particuliers, les adversaires toujours sympathiques, l’ambiance toujours particulière, un vrai bonheur !
BP : Le président SIROUET souhaiterait que ta collaboration se poursuive au sein du CoDir même depuis l’étranger ; est-ce réalisable ? Quels sont les sujets auxquels tu es particulièrement sensible ?
JC : Bien sûr que c’est réalisable, même si la distance limite un peu ce qui est faisable. Sur un point particulier cela peut même être profitable : le recrutement de joueurs évoluant au Canada !
Pour ce qui est des sujets auxquels je suis sensible, déjà mes deux principaux projets de ces dernières années ont été entamés ou réalisés : la création d’un club affilié sur le model nord-américain (ndlr, les Bisons de Besançon), et la rénovation nécessaire de l’identité visuelle que nous venons de réaliser.
BP : De ton expérience bénévole aux Black Panthers ; penses-tu que cela t’as permis sur le plan personnel d’améliorer ou de faire naître certaines compétences ?
JC : Clairement tout ce qui a lieu devant la caméra, la présentation d’émissions diffusées en direct et le commentaire des matchs m’ont ouvert des portes dans d’autres disciplines sportives (ndlr, en Ligue Magnus notamment).
BP : Un dernier mot pour conclure ?
JC : Déjà un grand merci au club, à son staff, à ses bénévoles, son CoDir et ses joueurs, pour tout ce qu’on a vécu ensemble. Un grand merci à Benoit SIROUET qui m’a progressivement donné plus de responsabilités, mais aussi à Larry LEGAULT, que je considère comme mon mentor en football.
Une pensée pour tous les joueurs que j’ai recrutés à travers le temps, qui parfois venaient de loin, et qui m’ont fait confiance.
Une autre pour les « anciens » parce qu’on est toujours un peu nostalgique, Michel le premier.
Et la dernière pour les belles rencontres hors du club, les Julien URGENTI, Martin RICARD, Steve GUERSENT, Clément GABRIEL, Diego RATELLE, Pierre TROCHET et d’autres encore que je ne pourrais tous citer, qui m’ont permis de me rendre compte que certains vont au-delà des guerres de clochers dans notre sport.