Max, après trois saisons à Thonon, te voilà de retour au pays pour coacher dans un des meilleurs CEGEP au Québec les Cougars de Champlain, comment ça s’est passé ?
J’ai joué là-bas mes années au CEGEP de 2009 à 2011 et je suis resté en contact avec quelques membres du coaching staff à travers les années. L’an dernier j’ai été donner un coup de main durant le camp d’été avec les DBs avant de revenir en France pour l’EFAJA. Après leur saison, en novembre, j’ai eu un coup de fil du Coordo Défensif pour discuter de mon intérêt à joindre le staff pour la saison 2019. Puis peu de temps après, l’équipe a changé d’entraîneur chef, Jean-François Joncas est revenu à la barre de l’équipe après une absence de deux ans. C’est JF qui m’avait recruté comme joueur en 2011. Pendant mon séjour de Noël, nous nous sommes rencontrés à Lennox et c’est là que le tout s’est décidé.
Quel sera ton rôle au sein du staff ?
Je serai Coordinateur Défensif au sein du groupe d’entraîneurs. Heureusement pour moi, je suis épaulé par trois top coaches dans le staff dont deux anciens Coordo à Lennox et un ancien Black Panthers, Éric Bolduc, comme quoi le monde du foot est petit.
Quel seront les objectifs pour l’équipe ?
L’objectif, c’est toujours de gagner le bol d’or (Championnat CEGEP). Maintenant, de notre côté, l’objectif sera de limiter les offenses adverses le plus possible pour donner une chance à l’équipe de gagner chaque match. Comme nous l’avons fait ici pendant trois saisons, l’accent sera mis sur la participation équivalente de chaque joueur de l’unité, le fameux 1/11ème ou plutôt 1/12ème là-bas. Mon objectif personnel est d’améliorer le QI Football des joueurs et les préparer pour le prochain niveau. Le CEGEP demeure une étape de perfectionnement pour les joueurs en route vers l’Université. Gagner c’est cool, mais voir les joueurs performer au niveau supérieur, c’est encore plus valorisant.
Est-ce que l’on peut dire que ton passage à Thonon, avec le succès connu, t’a aidé dans la suite de ta carrière ?
Honnêtement, je ne sais pas si le succès m’a aidé. Simplement, la « game » Européenne est encore méconnue en Amérique du Nord, et ce à tort! Cependant, la réalité du football ici m’a fait devenir un bien meilleur entraîneur qu’il y a trois ans. Les relations avec les joueurs, avec Hippo et le reste du staff m’ont permis de mieux gérer les relations interpersonnelles. Il faut dire qu’en tant qu’entraîneur, les tactiques c’est bien beau, mais savoir gérer son personnel de la bonne façon joue un grand rôle dans beaucoup dans nos victoires ou nos défaites. La préparation pour les match Europe et les fameux matches contre de la triple option et du Wing-T, bref la diversité de l’Europe m’aura aussi préparé pour beaucoup de choses au Québec.
Tes meilleurs souvenirs à Thonon ?
- Les 4 finales en trois ans, dont deux victoires (EFL 2017/FFFA 2019).
- Le match à Innsbruck et celui de Berlin. La revanche de Milan.
- Les 3 demi-finales à Thonon.
- La victoire au Flash de 2018.
- La préparation physique 2019.
- L’arrivée de Yannick Vannasse au staff 2019.
- Le rafting 2017.
- Les moments avec l’équipe d’O ‘Spart.
- La saison U-16 2018.
- L’interception de Kevin Medou en Finale EFL 2017.
- Le sack de Claudio Jacquin en Finale FFFA 2019.
- L’interception de Kevin Helios en Finale FFFA 2019.
- Les 3 interceptions d’Antony Rodrigues en Demi-Finale FFFA 2018.
- Les 2 interceptions de Rémy Perron à Berlin 2017 et sa deuxième demie contre Prague 2017.
- Le plaqué de Willy N’Kishy contre Milan 2019.
- Les deux retours pour TD de Tim Love Breaker en Demi-Finale FFFA 2017.
- Le sack de Gabin Attané contre Grenoble 2019.
- L’interception d’Enzo Gruosso contre Lyon 2019.
- Le plaqué de Schnayder Termidor contre Marseille 2018.
- Les trois années passées aux côtés de Lucas Veluire, Dorian Pin, Baptiste Noir, Damien Lehmann, Rémy Perron, Liridon Zyba, Julien Saussaye, Jefferson Alexandre et Claudio Jacquin.
Je sais il y en a beaucoup, j’aime les souvenirs!
Mais le meilleur, c’est le regard de coach Hippo après la finale 2019. Incroyable!
Un mot pour conclure ?
Merci aux bénévoles et aux sponsors de permettre à des jeunes hommes de faire vibrer une ville entière au son des casques et des épaulières qui se fracassent les unes contre les autres.
Merci de leur permettre de transmettre leur passion du meilleur sport au monde aux milliers de gens qui viennent voir les matches.
Merci de leur permettre d’évoluer sur la scène internationale, au plus haut niveau permis en Europe et même outre-Atlantique.
Mais surtout merci d’avoir cette rigueur qui leur permet de performer, de garder ce club au plus haut niveau, de se dépasser chaque jour et de devenir, non seulement de meilleurs joueurs et athlètes, mais aussi de meilleurs hommes.
Finalement, merci à Ben Sirouet, sa famille et tous les anciens d’avoir bâti, à travers les années, une entité reconnue qui vaut l’engouement qui y est lié dans la ville de Thonon.
#WIN